Terrasse ou balcon ?
Terrasse ou balcon ?
A l'origine, la terrasse se veut synonyme de boue, voire de torchis quand il s'agit de construire un bâtiment.
Ainsi la terrasse, depuis le XIIIe siècle, décrit-elle une
plate-forme aménagée quelle qu'en soit sa destination même si,
généralement, elle se situe au niveau du sol. De nos jours, le plus
souvent, la terrasse se constitue par l'aplanissement d'un terrain qui
sera recouvert de dalles, de gravier, de béton, de bois, sorte de
pédiluve entre jardin et maison ; ou se situe en étage quand ce dernier
est en retrait par rapport au niveau inférieur.
En revanche, et ce depuis le XIVe siècle, le balcon décrit un élément en
saillie de la façade d'un bâtiment, entouré d'un garde-corps. Et
évidemment non fermé et non recouvert faute de quoi il s'agirait d'une
bow-window ou, en bon français, d'oriel. Les normes architecturales
n'ayant pas défini les dimensions précises d'un balcon, on en trouve de
toutes tailles ; qu'il soit minuscule protubérance ou filant pour
relier, par l'extérieur, les deux pignons d'un bâtiment, ou bien encore
galerie s'étendant d'une avant-scène à l'autre dans un théâtre.
Donc, si l'on se veut fidèle au stricto sensu, une terrasse ne saurait
être suspendue et reposerait soit sur un terrain de plain-pied avec la
maison, soit sur le toit en saillie d'un étage inférieur. Ce qui induit
qu'un balcon, même à la superficie importante, ne saurait être décrit
comme une terrasse.