1. Immobilier
  2. Actualités immobilières à BRETIGNY SUR ORGE
  3. L'EVOLUTION COMPAREE DES PRIX PAR L'INSEE

L'EVOLUTION COMPAREE DES PRIX PAR L'INSEE

Publié le 25/05/2011

Immobilier : l'INSEE analyse sur les 10 dernières années l'évolution comparée des prix, des loyers et des revenus

Entre 2000 et 2010, les prix des logements anciens ont plus que doublé alors que les loyers ont augmenté de 29%, à un rythme proche de celui du revenu disponible des ménages. Les prix à la consommation, quant à eux, ont connu des progressions moindres. La hausse des loyers (loyers des locataires en place et loyers de relocation) a globalement ralenti à partir de 2006, date d'introduction du nouvel indice de référence des loyers (IRL). Ces évolutions, mesurées à qualité constante, s'accompagnent plus largement d'un poids croissant, dans leur revenu, des débours que les ménages consacrent à leur logement (loyers ou mensualités de remboursement des emprunts, charges collectives et dépenses individuelles d'énergie et d'eau). Ce poids a particulièrement augmenté pour les locataires du secteur libre et les ménages à faibles ressources. Les écarts entre province et Ile-de-France, très importants, ont tendance à se réduire.

C'est ce qui ressort de la dernière livraison de l'INSEE (1) qui confirme ce qu'on savait déjà, à savoir que de 1998 à 2010, les revenus par ménage ont augmenté plus vite (+34%) que les loyers (+33%) mais beaucoup moins que les prix des logements anciens (+141% !).

Egalement, la part du revenu que les ménages consacrent à leur logement (loyers ou mensualités de remboursement des emprunts, charges collectives et dépenses individuelles d'énergie et d'eau) a légèrement augmenté entre 1996 et 2006 (pas de données disponibles après...). Cette évolution moyenne masque des disparités selon le statut d'occupation ; c'est pour les locataires du secteur libre que l'augmentation est la plus forte : en 2006, ils consacrent 28,5 % de leurs ressources à ces dépenses de logement (25,8 % en 1996). A l'opposé, en 2006, le poids des dépenses de logement s'établit à 6,8% pour les propriétaires non accédants, c'est à dire sans crédit (7,2% en 1996). Les hausses ont été particulièrement fortes pour les ménages à faibles ressources (respectivement + 6 points et + 3 points pour les locataires du secteur libre et les accédants appartenant aux trois premiers déciles de niveau de vie avant imposition), notamment parce qu'ils ont supporté, outre la hausse générale des prix et des loyers, un coût supplémentaire lié à une amélioration, plus rapide que pour le reste de la population, de la taille et de la qualité de leurs logements.

Tous ménages confondus (propriétaires et locataires), si l'on tient compte de la qualité des logements et de l'ensemble des dépenses afférentes, les taux d'effort des ménages provinciaux et franciliens se sont fortement rapprochés en dix ans, quel que soit le statut d'occupation, indique l'INSEE. Excepté pour les propriétaires non accédants, la part des ressources consacrées aux dépenses de logement est restée quasiment stable en Île-de-France alors qu'elle a augmenté de deux points en province, où les logements sont plus récents et plus grands. Les dépenses d'énergie, par exemple, ont un poids dans le budget des ménages plus lourd en province qu'en Île-de-France du fait de surfaces habitables plus importantes.

L'étude analyse aussi le ratio correspondant au niveau de loyer rapporté au prix estimé d'un même logement s'il était mis en vente. Le loyer annuel des appartements du secteur libre représentait 7,4% de leur prix en 1996 (rapport médian). Il est descendu à 4,1% en 2006, conséquence de la hausse très élevée des prix comparativement à celle des loyers.

Toutes choses égales par ailleurs, ce ratio est maximal pour les petits logements dont les loyers sont plus élevés, et décroît lorsque la surface augmente. Il est plus faible pour les appartements récents (construits après 1981). Il est plus faible également à Paris et dans les agglomérations de plus de 200.000 habitants, ainsi que dans la petite couronne de la région parisienne, où les prix sont les plus élevés.

(1) INSEE Première n°1350 - mai 2011

Suivez l’actualité immobilière et rejoignez-nous