Crédit immobilier : calme estival sur les taux d’emprunt
La majorité des banques n’ont pas augmenté leur taux de crédit immobilier, selon ceux relevés cette semaine par les principaux courtiers. Une bonne nouvelle pour les particuliers qui devront garder un œil sur certains dossiers brûlants.
Vous qui êtes en vacances et qui songez prochainement à acheter un logement, rassurez-vous! Vous pouvez continuer à vous reposer tranquillement au bord de l’eau ou dans votre jardin. La période estivale, d’ordinaire plus agitée en matière de taux de crédit immobilier, est plutôt calme.
Les taux moyens sur dix (1,30%), vingt (1,80%) et trente ans (2,85%) affichent de très légères hausses certes. Mais pas de quoi rogner la capacité d’emprunt des acquéreurs. Sur quinze et vingt-cinq ans, les taux restent, quant à eux, stables, à respectivement 1,55% et 2%, selon Empruntis. «Il est intéressant de voir que nous n’assistons pas cette année à la traditionnelle hausse de taux pratiquée les années précédentes par les établissements bancaires dans le courant de l’été, afin de tenter de décourager les moins motivés, souligne Maël Bernier, de Meilleurtaux.com.
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Pourquoi ce calme plat du côté des taux? Parce que les OAT sur lesquels les établissements financiers se reposent pour établir leur taux de crédit immobilier, se situent toujours à des niveaux très bas (entre 0,8% et 1%), bien qu’ils aient quelque peu remonté ces derniers mois. Ce qui permet aux banques de maintenir un niveau de marges confortable. Une garantie de maintien de taux bas pour les particuliers, compensée par les fortes hausses des prix immobiliers, à Paris mais également dans des villes de province comme Bordeaux ou Rennes.
Pinel et PTZ à suivre
Se pose désormais la question: quid de la rentrée? A priori, aucun changement majeur est à prévoir. Les taux directeurs auxquels les banques empruntent restent bas et la Banque centrale européenne a prévu de maintenir ces conditions favorables. «Le mois de septembre est un mois «charnière»: les banques en profitent pour capter les derniers dossiers qui leur permettront de remplir leurs objectifs de production de l’année en cours et très vite d’enchaîner sur la production de l’année à venir», explique Maël Bernier. Conséquence: quelques hausses très légères sont à attendre.
Deux dossiers particulièrement brûlants sont également à suivre de près: le prêt à taux zéro (PTZ) et le dispositif Pinel. Le premier sera-t-il modifié? Si le gouvernement décide de durcir les critères d’obtention, certains ménages pourraient sortir du marché immobilier, comme les primo-accédants. Au premier semestre 2017, près de 23% d’entre eux ont bénéficié d’un PTZ pour un montant moyen de 68.044 euros, selon Empruntis. Quant au dispositif Pinel, sera-t-il reconduit l’année prochaine? Dans le cas contraire, une surchauffe du marché immobilier, avant la fin de l’année, serait à prévoir.