Immobilier : est-ce le bon moment pour acheter ?
Pour de nombreux candidats à la propriété, la pertinence d’acquérir un bien immobilier immédiatement ou de différer leur projet jusqu’à l’été 2025 constitue une interrogation centrale. Dans un contexte marqué par une fluctuation des taux d’emprunt et une légère hausse des prix des logements, les futurs acheteurs devront prendre en compte plusieurs facteurs avant de sauter le pas.
Les perspectives des taux immobiliers en 2025 :
Les prédictions d’une stabilisation des taux d’intérêt autour de 2,6 % à 2,8 % d’ici la fin d’année ont été nuancées par les récents relèvements observés en avril 2025.
Néanmoins, la politique d’assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne, qui s’est traduite par la baisse de ses taux directeurs pour la septième fois consécutive en avril 2025, ouvre la voie à de nouvelles diminutions des coûts d’emprunt immobilier dans les prochains mois.
Malgré cette dynamique, la tendance générale semble pencher vers une stabilité plutôt que vers une réduction significative. Face à cette incertitude, les investisseurs s’interrogent sur le meilleur moment pour acheter : est-il préférable de se lancer maintenant ou d’attendre une amélioration des conditions ?
Les bénéfices d’une acquisition immédiate :
Pour les acquéreurs qui envisagent de concrétiser leur projet immobilier dans l’immédiat, plusieurs facteurs avantageux sont à considérer. Tout d’abord, les prix des biens ont enregistré une légère augmentation de +0,3 % au niveau national au cours du premier trimestre 2025, en raison d’une offre restreinte et d’une demande soutenue.
Bien que les prix aient légèrement progressé, ils demeurent négociables, d’autant plus que la concurrence sur le marché est moins intense en ce début de printemps.
Par ailleurs, les dispositifs d’aide à l’acquisition de logements, tels que le prêt à taux zéro, restent accessibles et sont même étendus aux logements neufs depuis avril 2025. Combiné à d’autres aides comme MaPrimeRénov’, le PTZ permet de réduire le coût global d’une acquisition, notamment pour les primo-accédants et les projets de rénovation énergétique.
Pour ceux qui hésitent encore et préfèrent attendre l’été, l’argument principal réside dans l’espoir d’une baisse supplémentaire des taux d’intérêt. Cependant, cette stratégie comporte des risques. En effet, si les barèmes se stabilisent comme prévu, les prix des biens continueront probablement à augmenter, ce qui entraînera un coût d’achat plus élevé et une diminution du pouvoir d’achat immobilier.
Quelle stratégie adopter ?
Le choix d’acheter immédiatement ou d’attendre dépend également du profil du candidat. Pour les primo-accédants, il peut être préférable de se lancer dès à présent, puisqu’ils bénéficient du prêt à taux zéro ainsi que d’offres bancaires attractives, telles que des taux d’intérêt plus bas et des apports personnels réduits. De plus, l’acquisition d’un bien permet de se constituer un patrimoine au lieu de continuer à payer un loyer, ce qui représente un avantage considérable à long terme.
Pour les familles ayant un projet mûr et disposant d’une capacité d’emprunt solide, le moment est également opportun pour sauter le pas. En effet, les banques sont généralement enclines à prêter à des profils jugés fiables. Pour les investisseurs, la conjoncture semble propice. Avec une capacité d’emprunt maximale, il pourrait être pertinent de profiter des opportunités présentes sur le marché.
Important :
En parallèle, les taux d’intérêt des crédits immobiliers, qui s’élevaient à 4 % l’année précédente, ont connu une réduction à un peu plus de 3 % en moyenne, permettant ainsi aux emprunteurs de bénéficier d’une capacité d’achat accrue de 7 %.